Leçon 14 : Les standards du Web et la validation
Dans cette leçon, vous renforcerez un peu plus votre connaissance théorique de HTML.
Qu'y a t-il d'autre à connaître à propos de HTML ?
On peut coder en HTML de plusieurs façons. Et les navigateurs peuvent interpréter HTML d'autant de façons. On pourrait dire que HTML comporte beaucoup de dialectes. C'est la raison pour laquelle les sites Web semblent différents sur des navigateurs différents.
Presque dès le début d'Internet, il y a eu des tentatives pour élaborer un standard commun de HTML par le biais du World Wide Web Consortium (W3C) fondé par Tim Berners-Lee (oui ! le type formidable qui a inventé HTML). Mais le chemin fut long et difficile.
À l'époque, quand les navigateurs étaient payants, le navigateur Netscape dominait. Les standards HTML s'appelaient alors 2.0 et 3.2. Mais avec une part de marché de plus de 90 %, Netscape n'était pas obligé de tant se soucier (et ne se soucia pas) de standards communs. Au contraire, Netscape inventait ses propres éléments étranges, qui ne fonctionnaient pas sur d'autres navigateurs.
Longtemps, Microsoft ignora presque complètement Internet. Après un temps, la société entra en compétition avec Netscape et introduisit un navigateur. Les premières versions du navigateur de Microsoft, Internet Explorer, n'étaient pas meilleures que Netscape dans le respect des standards HTML. Puis Microsoft choisit de distribuer son navigateur gratuitement (une option toujours très acclamée) et Internet Explorer devint bientôt le navigateur le plus populaire.
À partir des versions 4 et 5, Microsoft chercha à soutenir de plus en plus les standards HTML du W3C. Netscape n'entreprit pas de développer de nouvelle version de son navigateur et continua à en distribuer la version 4 dépassée.
Le reste appartient à l'histoire. Aujourd'hui, les standards HTML se nomment 4.01 et XHTML. Et c'est au tour d'Internet Explorer d'avoir une part de marché de 90 %. Internet Explorer a toujours ses propres éléments étranges mais utilise aussi les standards HTML du W3C. Tout comme d'autres navigateurs tels que Mozilla, Opera et Netscape.
Donc si votre code HTML respecte les standards du W3C, vous rendez vos sites Web lisibles par tous les navigateurs, que ce soit aujourd'hui et à l'avenir. Et par chance, ce que vous avez appris dans ce tutoriel est une version de HTML nouvelle plus stricte et plus propre appelée XHTML.
Super ! Puis-je l'annoncer à chacun ?
Avec tous les types différents de HTML, il est nécessaire de dire au navigateur quel « dialecte » HTML est utilisé, dans ce cas XHTML. Pour ce faire, on utilise une déclaration de type de document. La déclaration de type de document se place toujours en haut du document :
Exemple 1 :
<!DOCTYPE html PUBLIC "-//W3C//DTD XHTML 1.0 Strict//EN"
"http://www.w3.org/TR/xhtml1/DTD/xhtml1-strict.dtd">
<html xmlns="http://www.w3.org/1999/xhtml" lang="fr">
<head>
<title>Titre</title>
</head>
<body>
<p>texte texte</p>
</body>
</html>
Hormis la déclaration de type de document (la première ligne dans l'exemple précédent), qui indique au navigateur votre choix de XHTML,
il est nécessaire de fournir des informations spéciales dans la balise html
au moyen des deux attributs xmlns
et lang
.
Le terme « xmlns » est l'abréviation de « XML-Name-Space » (N.d.T. espace de nommage XML), et il devrait toujours avoir la valeur http://www.w3.org/1999/xhtml. C'est tout ce qu'il faut savoir. Si vous êtes assoifé de connaissances compliquées, vous pouvez lire plus à propos des espaces de nommage sur le site Web du W3C.
Dans l'attribut lang
, vous indiquez la langue dans laquelle le document est écrit. À cet effet, on utilise le
standard ISO 639, qui liste les codes de toutes les langues du monde.
Dans l'exemple ci-dessus, la langue indiquée est le français ("fr").
Avec la définition de type de document (DTD) de la déclaration, le navigateur sait exactement comment interpréter et afficher votre code HTML. De fait, utilisez l'exemple précédent comme gabarit pour tous vos futurs documents HTML.
La définition de type de document revêt également de l'importance pour la validation des pages.
Valider !? Pourquoi le faire et comment ?
Insérez une déclaration de type de document dans vos pages afin de toujours pouvoir corriger les erreurs de votre code HTML à l'aide du validateur gratuit du W3C.
Pour un test, fabriquez une page et mettez-la en place sur Internet. Ensuite allez à validator.w3.org et tapez l'adresse (URL) de votre page et validez-la. Si votre HTML est correct, vous obtiendrez un message de félicitation. Sinon vous aurez un rapport d'erreurs indiquant exactement en quoi et où vous vous êtes trompé. Faites exprès des erreurs pour voir ce qui arrive.
Le validateur n'est pas seulement utile pour trouver les erreurs. Certains navigateurs compensent les défaillances des développeurs Web en essayant de réparer les erreurs du code HTML et en affichant les pages comme ils estiment qu'elles devraient apparaître. Avec eux, il se peut que vous ne voyiez jamais d'erreurs dans le navigateur. Par contre, les autres navigateurs feront peut-être des estimations différentes et n'afficheront pas du tout la page. Le validateur peut vous aider à trouver des erreurs dont vous ignoriez même l'existence.
Validez toujours vos pages pour vous assurer qu'elles s'afficheront toujours correctement.